Accès à l’eau – Forage et puits
« L’eau c’est la vie! » Malheureusement au pays des hommes intègres, un accès à l’eau relève plus du rêve que de la réalité. Il n’est pas rare que les femmes doivent marcher 5 à 10 kilomètre pour trouver de l’eau, surtout en fin de période sèche. Les puits traditionnels sont souvent dangereux car non busés et sans margelle; ainsi à la période des pluies, il n’est pas rare qu’ils s’écroulent, et à la période sèche, les détritus poussés par le vent, les petits animaux et les sacs plastiques polluants y tombent, rendant l’eau impropre à la consommation. Mais même cette eau saumâtre, comme celle des derniers marigots, sera utilisée pour la consommation car c’est souvent la seule disponible et qu’on ne survit pas sans cet élément indispensable à toute vie….
Que faire ?
Le mieux c’est bien sûr un forage.
Un forage, c’est la garantie d’une eau saine et pure qui permettra d’endiguer la plupart des maladies endémiques dues à l’absorption d’eaux saumâtres (diarrhées etc.) C’est aussi la quasi-certitude d’avoir de l’eau toute l’année, même à la période sèche. De plus, le village profitera d’une hygiène nettement supérieure.
Malheureusement, beaucoup de forages ont été faits sans qu’aucune formation ne soit donnée aux habitants; en cas de panne, le forage est alors délaissé faute d’argent. La plupart d’entre eux peuvent être réparés et une formation est donnée à un comité de gestion mis tout exprès sur pied afin d’en assurer le bon fonctionnement.
Parfois aussi, le sous-sol ne permet pas un forage, la présence d’arsenic rend la consommation de l’eau dangereuse. D’autres fois, c’est le manque de moyens financiers, alors on procède au creusage d’un
puits à grand diamètre.
Un tel puits, profond d’environ 12 à 25 mètres, est creusé par des professionnels; complètement busé, il est construit avec une margelle et muni d’un couvercle et d’une poulie. Margelle et couvercle permettent d’assurer une certaine propreté de l’eau et évitent bien des accidents.
La grande majorité des points d’eau reste toutefois les puits traditionnels.
Ces puits sont souvent à sec quelques mois après la période des pluies, s’ils ne le sont pas, ils n’ont pratiquement plus que quelques gouttes et beaucoup de boue. N’étant pas busés, ils s’effondrent sur les bords, rendant la corvée d’eau très dangereuse ; n’ayant pas non plus de margelle, le vent et la pluie y poussent toutes sortes de détritus, de sacs en plastique, d’excréments animaliers ou humains; de petits animaux y tombent et leur cadavre y reste jusqu’à décomposition. Malheureusement, l’eau source de vie, étant indispensable, les villageois sont bien obligés de boire ce qu’ils trouvent. Lorsqu’il n’est pas possible de faire un forage ou un puits de grand diamètre, nous essayons de buser un ou deux puits traditionnels, d’y mettre une margelle et un couvercle et de le creuser plus profondément pour avoir de l’eau plus longtemps, ainsi nos amis peuvent boire l’eau de ces puits et se servir des autres pour l’arrosage.
Frais
Ils sont très variables, mais pour un forage, il faut compter environ CHF 12’000.- à 15’000.- et pour un puits de grand diamètre entre 5’000.- et 7’000.-
Notre partenaire principal
Burkina Vert, Ouahigouya
Diguettes: réhabilitation des sols dégradés
Les diguettes, appelées aussi cordons pierreux, sont de petites digues qui freinent l’arrivée trop intempestive des eaux en période des pluies et derrière lesquelles on peut planter sans que tout ne soit arraché. Environ 360 hectares de terres dégradées ont été réhabilités au cours de ces 5 dernières années par l’Association Burkina Vert. Derrière les diguettes, on creuse des demi-lunes en quinconce ou des zaïs (trous de plantation) afin de conserver l’eau infiltrée. Du compost est alors mis dans les demi-lunes et les zaïs avant d’y planter maïs, mil et autres céréales. Après une ou deux années, si les saisons se font bien, tout le terrain sera récupéré. Les diguettes doivent rester en place pour assurer la solidité, il est donc impossible de prendre les cailloux d’un terrain restauré pour les mettre à un nouvel endroit.
Le prix de ces constructions varie selon l’endroit. Les cailloux devant souvent être apportés par camion, la distance joue un rôle, la longueur totale pour obtenir de bons résultats n’est jamais la même non plus.
Notre partenaire
Burkina Vert, Ouahigouya
Banque de céréales
La construction d’une telle banque est simple mais importante, il ne faut pas oublier les trous d’aération indispensables à une bonne conservation des céréales stockées. Construites en dur ou en banco selon les moyens financiers à disposition, elles servent à stocker diverses céréales en période de récoltes, lorsque les prix sont au plus bas et à les mettre en vente, à prix coûtant ou presque, lorsque la pénurie commence et que les prix augmentent.
Avec ces banques, on peut lutter efficacement contre l’inflation galopante du prix des céréales et ainsi contre la famine des populations les plus défavorisées.
Coût
Varies selon la construction et les stocks prévus, entre CHF 3’800.- et CHF 8’500.-
Nos partenaires
Burkina Vert, Ouahigouya, Moïse Kabré, Ouagadougou pour les constructions sur le Plateau central
Activités diverses
Petite liste de projets déja réalisés:
- moutons de case
- pousse-pousse d’eau
- fabrique de savon
- moulins à grains
- projet d’écolage et de reboisement
- jardin scolaires, y compris formation et équipement
- latrines
- apiculture: ruches et formation
- participation aux constructions de centres nutritionnels, d’une cave de conservation et d’un centre préscolaire
- soutiens spontanés à des projets existants
- octroi de petits crédits à des femmes et des jeunes
- fours à pain
- parrainanges d’entfants en âge de scolarité et de jeunes en formation
- parrainages d’enfants et de jeunes malentendants
- construction d’un CSPS (centre de santé et de promotion sociale)
- achat de parcelle pour les paysans
- Beurre de karité – maison, presse, formation
- Projets pour la production de Soumbala
- école
- forages